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Olivier Dacourt (suite)

 

Olivier Dacourt: Mais non, mais en plus. Mais parce que c'est là. C'est là qu'on voit qu’après les générations, on est différents. Et Guillaume, j'avais plaisir à le voir après coup, mais pendant c'était compliqué, c’était. Eux, ils étaient au club depuis de nombreuses années, ils avaient tout vu, tout vécu, et de voir des jeunes arriver. Et moi je me souviens, il n'y avait pas de grosses voitures,

Olivier Dacourt: C’était low profil. Moi quand je suis arrivé, après, ils ont changé de voiture.

Le Podcast des Légendes: Tu es arrivé avec quelle, avec quelle voiture tu es arrivé ?

Olivier Dacourt: Moi, j'arrivais en Carrera Cabriolet.

Le Podcast des Légendes: Non, c'était avec les Golf GTI d’à côté. C’est vrai que,

Olivier Dacourt: Non, c'est, mais à côté de ça, en toute honnêteté, mais j'ai vécu une période, c'était. J'ai vécu quatre mois, on a vécu quatre mois où c'était extraordinaire. Et en fait, quand on rentrait sur le terrain, on savait qu'on allait gagner ce sentiment. Et bien je l'ai retrouvé à Rome, à Leeds, Rome. Mais en France, la seule fois où j'avais ça, c'était à Lens sur les trois derniers mois.

Olivier Dacourt: Je sais qu'on peut taper le monde.

Le Podcast des Légendes: Mais est-ce que tu penses maintenant avec le, avec l'expérience et le recul des années, est-ce que tu te dis, j'aurais peut-être dû mettre un peu d'eau dans mon vin lors de ce premier, lors du premier match contre Leclercq ou tu dis non, moi j'ai fait ce que j'aurais dû faire, c'était lui qui était en faute ?

Olivier Dacourt: Mettre de l'eau dans mon vin, en même temps, j'ai été victime, je n'ai rien fait. Moi, je n’ai rien dit. Moi, je n'ai pas demandé d'être sur le banc. Il m'a mis sur le banc, point. Je n'ai pas de, mais en plus après, il y a eu pratiquement, on a travaillé ensemble pendant un mois et demi ou deux mois.

Olivier Dacourt: Après, les résultats n'étaient pas satisfaisants parce qu'il y avait eu beaucoup de, il y avait eu un investissement et tout. Mais, ce qui était bien, c'est que les entraînements étaient de qualité. Moi, je regarde que ça, je n’ai pas de problème avec les, je n'ai pas de problème avec le, l'homme qui avait été le plus dur avec moi Il s'appelle Gilbert Gress.

Le Podcast des Légendes: Je ne l'ai pas connu plus.

Olivier Dacourt: Et en fait toute ma carrière, moi je, c'est parce que lui, il m’avait dit ouais, comme quoi, il n’y croyait pas. Il y avait que Max Hild qui croyait en moi. Et en fait moi je me suis nourri de ça toute ma carrière. Il m'avait dit, il disait toujours que il n’y a que Max Hild. Il me l'avait dit, il n'y a que Max Hild qui croyait en toi, tu ne feras jamais carrière.

Le Podcast des Légendes: Alors, est-ce que tu penses qu’il te dit ça pour te chauffer ou ?

Olivier Dacourt: Mais ça, c'est intéressant parce que moi, je me suis nourri de ça toute ma carrière et il n'y a pas une fois dans un, dans un journal où je n'ai pas dit si Gress m'entend, il regarde, ça doit lui faire bizarre, parce que tout le temps, je disais toujours que Gilbert Gress, il ne croyait pas en moi.

Olivier Dacourt: Et en deux mille huit, à Strasbourg, ils avaient organisé un peu les, c'étaient les joueurs qui ont, les joueurs les plus importants de l'histoire du club, et je faisais partie de ces joueurs-là avec, il y avait René Hausser, il y avait Albert Gemmrich, Léonard Specht et Gilbert Gress.

Olivier Dacourt: Et en fait, je le vois au restaurant après coup et il me dit, monsieur Dacourt, j'ai lu pendant de nombreuses années les interviews comme quoi je ne croyais pas en vous. Et là, il me dit, est-ce que vous pensez vraiment que si je ne croyais pas en vous, je vous aurais pris dans mon groupe quand vous avez dix-sept ans et moi je vous aurais fait jouer ?

Olivier Dacourt: C'est moi le premier à vous avoir fait jouer. Est-ce que si moi je ne croyais pas en vous, je vous aurais fait jouer ? Et en fait ça a remis tout ce que j'ai toujours pensé sur le fait en fait qu'il m'avait dit ça pour me pousser, parce que peut-être que j'avais besoin d'être poussé. Là, ma perception d'un coup, elle avait changé et je me suis dit, pendant plus de dix-huit ans, pratiquement pendant plus de dix-huit ans, je m'étais mis ça dans la tête, comme quoi il ne croyait pas en moi et je voulais réussir pour lui, pour lui prouver qu'ils avaient tort alors que c'était l'inverse.

Le Podcast des Légendes: Il t’a rendu un grand service en fait. Voilà, c’est ça.

Le Podcast des Légendes: Il voulait peut-être te pousser dans tes retranchements.

Olivier Dacourt: C'est sûr. Avec,

Olivier Dacourt: Mais c'est pour ça que parfois, il faut de la maturité. Il faut prendre de la hauteur. Et s'il n'y a pas de gens, moi par exemple, je vois, j'ai mes enfants qui jouent au foot. Sur le discours, j'insiste là-dessus. Je dis souvent, si l'entraîneur te parle, s'il est dur avec toi, c'est qu'il compte sur toi.

Olivier Dacourt: S'il ne te calcule pas, s'il est indifférent avec toi, c'est que tu n'existes pas. Tu es incolore, indolore. Il s'en fout de toi, donc il vaut mieux toujours un entraîneur, il est toujours derrière ton dos, mais il croit en toi.

Le Podcast des Légendes: C'est quand même une façon d'entraîner qui est très, reste cool. Gilbert Gress, je me souviens que Coco Suaudeau était exactement comme ça. Il appelait Nicolas Ouédec, il l'appelait gros Nico donc, gros Nico tu n'arrives pas à courir, et cetera. C'est ultra-violent, mais c'était pour les pousser.

Olivier Dacourt: Mais même moi j'ai entendu moi, et lui, il arrive de son cocotier là,

Le Podcast des Légendes: De Gilbert Gress ?

Olivier Dacourt: À l'époque, mais à l'époque, c’est une autre époque, ce n’est pas la même chose. Là, on ne pourrait plus dire ça, on ne pourrait plus. Il y a plein de choses qui ne passeraient plus.

Olivier Dacourt: Mais aujourd'hui, je le sais, à l'heure où je vous parle, si j'ai fait cette carrière, c'est parce que j'ai eu Gilbert Gress. Parce que si je ne l'avais pas eu, après, j'ai eu des entraîneurs durs et tout. Mais à côté de Gilbert Gress, c'étaient des bébés, parce qu'il était dur, mais il était exigeant.

Olivier Dacourt: Il était intransigeant sur les retards, sur la façon d'être, même dans le, en termes de transmission. Il y avait les anciens, à l'époque, il y avait les vieux guerriers du temps. Il y avait les anciens qui étaient là et il leur donnait ce pouvoir de nous dire aux jeunes, ça ce n’est pas ça, ça, ce n’est pas là.

Olivier Dacourt: C'était dur d'être jeune.

Le Podcast des Légendes: Apparemment tu prenais tout, parce que j’ai l’impression que c’est, tu n’es pas le genre d'après ce qu'on entend, que tu n'étais pas le genre à prendre ça en silence quand même, si ? Quand les anciens disaient un truc qui faisait patience pour toi,

Le Podcast des Légendes: tu le faisais en baissant la tête ou ?

Olivier Dacourt: Oui, je bougonnais, je fermais ma bouche et le respect, c'était ça en fait. Il n'y a qu'une seule fois où il y a un joueur qui m'a manqué de respect. Un ancien qui m'a manqué de respect, c'est Mostovoï, il m'a craché dessus. À l’entraînement il m’a craché et en fait, c'était un jeudi de l'Ascension, je me rappelle. À l'époque à l'entraînement, il y avait du monde, deux, trois mille personnes, et le fait qu'il me crache dessus.

Olivier Dacourt: Je trouvais que le crachat, il n'y a rien de pire. Et quand il m'a mis le crachat, c''était Jacky Duguépéroux qui était à l'entraînement. Il avait repris la suite et je lui ai mis une patate. Je l'ai couché parce que quand j'étais plus jeune, j'ai fait beaucoup de, j'ai fait de la boxe thaïe et quand il m'a craché, je lui ai mis une patate.

Olivier Dacourt: C'est la seule fois où j'ai eu un problème avec un ancien et je l'ai couché. Je lui dis, là, après Joakim avait,

Le Podcast des Légendes: Provoqué ?

Olivier Dacourt: Il m'avait viré, il m'avait viré de l'entraînement. Je lui dis, mais vous avez tous vu qu'il m'a craché dessus ? Oui, mais tu n'étais pas obligé de lui mettre une patate.

Le Podcast des Légendes: Tu aurais pu lui mettre un high-kick.

Olivier Dacourt: Non, mais pour le, pour le, mais pour le coup en fait, je m'aperçois qu'avec du recul sur toute ma carrière, ma langue, parfois mon caractère, ils m'avaient servi.

Olivier Dacourt: Mais en fait, je ne serais pas la personne que je suis aujourd'hui si je n'avais pas eu ce caractère, alors oui, je n'ai pas fait la Coupe du monde deux mille six. Il y a eu plein de choses que je n'ai pas faites, à l'Inter ça s'est arrêté avec Mourinho tristement à cause de mon caractère, parce que je sais mettre de l'eau dans mon vin.

Olivier Dacourt: En revanche, je ne suis pas une victime. Et, non, s'il y a un truc qui ne me plaît pas, je ne pourrais pas être en phase avec moi-même en fait. Je ne vais pas faire semblant que tout va bien. Ce n’est pas mon caractère. Moi, s’il y a un truc qui ne va pas, je vais le dire. Alors mon caractère, parfois il peut déranger, mais je vis très bien avec. Je sais,

Olivier Dacourt: C'est très problématique, ça dans ma carrière. Alors, il y a des entraîneurs qui m’aimaient, mais, il y a d'autres entraîneurs, moi, un entraîneur me dit de faire ça, je veux comprendre pourquoi je dois faire ça. C'était très important pour moi la compréhension, Je ne vais pas faire ça pour tes beaux yeux.

Olivier Dacourt: Si je sais que derrière ce n’est pas utile ou, je ne vais pas le faire. Non, je ne vais pas le faire. Moi, j'ai besoin de savoir, j'ai besoin de comprendre.

Le Podcast des Légendes: à cette époque-là donc, tu vas partir à Leeds. Leeds remporte la timbale. J'imagine que le montant a explosé de nouveau ?

Olivier Dacourt: Quatre-vingt-quinze millions.

Le Podcast des Légendes: Ça double.

Olivier Dacourt: Non parce que,

Le Podcast des Légendes: Bordeaux a proposé quatre-vingt-dix, mais, malheureusement, ils avaient été courts encore.

Olivier Dacourt: Non, c'était, on parle de la livre, elle était forte. Ouais c'était quatre-vingt-quinze millions de francs. Mais, ce qui était énorme. Donc, j'ai fait quarante, soixante-cinq, quatre-vingt-dix ou quatre-vingt-quinze.

Le Podcast des Légendes: Pas mal, Pas mal quand même oui. Donc, en gros transfert de nouveaux Leeds, alors Leeds à cette époque-là essaye de vraiment ?

Olivier Dacourt: Non, la photo c'était en plus c'était le, ils signaient avec Nike donc ils avaient fait un peu à l'américaine. Donc ils avaient fait, c'était sept point deux par an, sept millions deux par an à l'époque. Et on fait la photo avec le chèque carrément tu vois.

Le Podcast des Légendes: Le gagnant du millionnaire, quoi.

Le Podcast des Légendes: Oui, c’est ça exactement.

Olivier Dacourt: Et donc la pression, elle est encore là.

Le Podcast des Légendes: C'est une équipe de stars. Pour le coup, Leeds c'est une équipe qui sur le papier, ils ont recruté pour gagner quoi ?

Le Podcast des Légendes: Robbie Kean, Harry Kewell, Rio Ferdinand.

Olivier Dacourt: Ouais, mais c'est que des jeunes, c'est que des jeunes, ça ne reste que des jeunes et de toute ma, c'est la meilleure ambiance que j'ai connue de toute ma carrière. C'était extraordinaire, c'était fantastique, la meilleure ambiance, sans hésiter. On sortait tous ensemble, on sortait avec nos femmes tout le temps.

Olivier Dacourt: Après les matchs, on se voyait, on mangeait chez les uns, on mangeait chez l'autre, on était toujours ensemble. Il y avait une vraie communion dans cette équipe, c'était improbable. Et moi je pensais sincèrement en fait que c'est simple, la première année, moi, j'ai reprolongé en fait de un an. Il restait, avant d'aller à Rome, j'avais encore,

Olivier Dacourt: Quand je suis parti à Rome, j'avais quatre ans et demi de contrat, que j'avais reprolongé en fait. Mais je me sentais tellement bien dans ce club.

Le Podcast des Légendes: Et c'est lié à l’effectif, c’est lié aux joueurs ou c'est lié à l'encadrement de l'équipe ? Et comment tu arrives à ? Parce que,

Le Podcast des Légendes: Le climat de Leeds peut-être ?

Olivier Dacourt: Non, il y avait les,

Le Podcast des Légendes: Il y avait l'entraîneur ?

Olivier Dacourt: L'entraîneur, il faisait beaucoup, son assistant, le staff et au sein de l'équipe, c'était une équipe, ils avaient gagné les U vingt et un en fait Leeds, ils avaient été champions tous ensemble. Il y avait cinq ou six joueurs qui avaient été champions, qui se retrouvaient dans la même équipe en équipe première, tu avais cinq titulaires qui avaient été titulaire en U vingt et un, qui avaient été champions. Donc, eux avaient emmené ça et tu rajoutais quelques joueurs d'expérience.

Olivier Dacourt: Mais le cocktail, il était fantastique parce que dans la même équipe, par exemple, tu avais le, tu avais Gary Kelly, c'était l'oncle de Ian, l'arrière droit, c'était l'oncle de l'arrière gauche. Donc déjà là, il avait beaucoup. Nous, on avait beaucoup d'Irlandais, donc il y avait les Irlandais qui étaient ensemble.

Olivier Dacourt: Mais dans l'équipe, quand on partait, on se déplaçait, les mecs chantaient, ils chantaient dans le car, tout le monde. Avant les matchs, tout le monde chantait. Et quand on est parti en préparation, mais déjà en préparation, tu avais un avant-goût, tu avais déjà les prémices de ce que tu allais vivre l'année. Sauf que moi, je ne savais pas une chose, c'est qu'en fait, quand tu sortais, quand on partait en préparation, les mecs, ils s'étaient mis minables. Mais le lendemain matin, les mecs, ils couraient. Il n'y en a qu'un qui a vomi.

Le Podcast des Légendes: C'était bibi, non ?

Le Podcast des Légendes: Et ça, tu n’as pas vécu ça à Everton ?

Olivier Dacourt: Non, pas comme ça. Je n'étais pas sorti avec les mecs d'Everton. Très peu. Si quand Kevin Campbell, il est arrivé après coup, mais, pas comme ça, en préparation, là, on était sorti.

Le Podcast des Légendes: Pas dès le début quoi.

Olivier Dacourt: Non, tout de suite comme ça. Et en plus, je ne l'ai pas vu arriver. Ils étaient là, là et là, derrière le lendemain, on doit faire des trucs, il n'y en avait qu'un qui était là comme ça.

Olivier Dacourt: Et l'entraîneur David O'Leary, il était mort de rire parce qu'il fait, il me dit comme ça, Now we will know now.

Le Podcast des Légendes: C'est un peu ta courbe d'apprentissage, ça tu ne l’as pas vu venir. En fait, c'est un peu ta courbe d'apprentissage sur ce sujet, je pense.

Olivier Dacourt: Exact.

Olivier Dacourt: Mais le mec, les mecs étaient fantastiques. En toute honnêteté, c'est simple, j'ai joué dans plein de clubs, on n'a qu'un groupe, il n'y a qu'un groupe où il y a une équipe c’est Leeds. Tous les joueurs de Leeds, on n'a qu'un groupe entre nous en fait. Mais même quand il y a des anniversaires où la dernière fois, J'ai vu Dom Matteo.

Olivier Dacourt: Eirik Baake en Norvège, et Rio Ferdinand, il est venu à Paris et on s’est vu. Et en fait tous les joueurs, on a gardé, une dernière fois, c'est pareils avec Robbie Keane à Monaco et en fait quand on se voit, c'est toujours un vrai plaisir de se revoir en fait.

Le Podcast des Légendes: C'est effectivement incroyable parce que, ce n'est pas, ça n’aurait pas. On ne peut pas imaginer ça en fait, surtout maintenant, c’est que c’est Leeds c'est vraiment incroyable.

Olivier Dacourt: Non, mais la campagne après, ça s'explique aussi pourquoi tu as été en demi-finale de Champion League. Parce que derrière il y avait une espèce de cohésion et tu savais que celui qui était à côté de toi, il allait se tuer. Je pense que dans le sport co ça c'est super important. C'est tellement important de savoir que tu peux compter sur ce mec et si tu vas à la guerre avec un mec comme ça, tu sais que derrière, sur le terrain il va, il va tout donner pour toi.

Le Podcast des Légendes: Et pour revenir sur, tu sais que les mecs, ils seraient sortis du car par exemple ?

Olivier Dacourt: à Leeds, oui. Tous, tous, tous, il n'y en a pas un. Même le chauffeur du car, il serait sorti aussi. Parce qu'il y avait une vraie, il y avait une vraie connexion. Mais parce que ce n’est pas pareil, parce que, j'ai même l'impression que Everton c'est un peu comme, Everton c'est un peu comme Lens un petit peu.

Olivier Dacourt: Il y avait les anciens qui étaient là, il y avait beaucoup de jeunes et probablement que les anciens ne se retrouvaient pas avec les jeunes. C'était conflictuel un petit peu, mais à côté de ça, après les résultats, on peut dire ce qu'on veut, ça aide. Les campagnes européennes, ça aide beaucoup, parce qu'après on avait une super,

Olivier Dacourt: On avait une bonne ambiance, mais je n'ai pas le souvenir d'être sorti avec l'équipe déjà quand j'étais à Lens. Je n’ai pas un souvenir non. Non, je n’ai pas, nous, on était sorti à trois, quatre, mais toute l'équipe, non. Je n’ai pas ce souvenir-là, mais pourtant j'ai adoré les quatre derniers mois à Lens. Ça a été fantastique, au niveau du foot, c'était incroyable, incroyable.

Olivier Dacourt: Et souvent, c'est là qu'on se rend compte que quelque part les bons souvenirs effacent toujours les mauvais souvenirs. Souvent, les gens. Quand souvent on parle Lens, je pense que je suis resté cinq ou six ans à Lens alors que j'ai fait qu'une saison,

Le Podcast des Légendes: Et,

Le Podcast des Légendes: Ce qui est impressionnant c'est là, tu es à Leeds au début, mais tu n'es toujours pas en équipe de France en fait.

Le Podcast des Légendes: J’allais justement y venir. C'est un peu à ce moment-là que tu commences à,

Le Podcast des Légendes: à arriver en équipe de France. Je crois que tu es arrivé en deux mille un, donc après ta première année à Leeds.

Olivier Dacourt: Ouais, mais parce que je l'attends déjà depuis longtemps, je l'attends. Mais je suis bouillonnant et je le sais. Je me dis ouais, ce n'est pas possible, il y en a, ils sont carbo. Il y a des mecs qui sont carbo et ils sont là. Mais à l'époque, tu es obligé d'attendre ton tour, il y a une hiérarchie et moi je suis super respectueux de la hiérarchie.

Olivier Dacourt: Je n'ai pas de problème avec ça, parce que c'était de grands joueurs, parce qu’ils ont prouvé et que ton temps va arriver. C'est qu'une question de temps. Makélélé il a commencé, il est arrivé en deux mille deux.

Olivier Dacourt: Donc, il faut du temps, Maké ne l'est pas en deux mille non plus, il fait pareil et pourtant il a, il va arriver. Et à partir du moment où il va arriver à Madrid, il sera avec Z Z.

Olivier Dacourt: Il va intégrer l'équipe de France, mais avant il n'y est pas. Mais Maké, il est monstrueux.

Le Podcast des Légendes: Justement toi, tu n'as pas peur d'être entre deux générations justement, c'est-à-dire peut-être qu’il y a une nouvelle génération,

Le Podcast des Légendes: des mecs qui vont venir à ta place, non ?

Olivier Dacourt: L'équipe de France, dans mon esprit, l'équipe de France, c'est l'apothéose en fait, c'est-à-dire que toi, si en club tu étais bon, je suis catholique et dans la Bible, c'est marqué que l’Ecclésiaste ait duré un moment, tu récoltes ce que tu sèmes. Donc si tu es bon, il n'y a pas de raison.

Olivier Dacourt: On va t'appeler, ce n'est qu'une question de temps. Donc l'équipe de France je l'attendais, mais parce que j'étais très bon en club, il ne me prend pas, il ne me prend pas. Tout le monde se posait la question, est-ce qu'on doit le prendre, ne pas le prendre, est-ce qu'on doit le prendre, il faudrait le prendre. Mais moi, j'étais bon en Angleterre et j'ai été respecté.

Olivier Dacourt: Donc déjà ça me suffisait. Je n'avais pas de problème avec ça. Il y a de grands joueurs avant Cantona, il n'allait pas en équipe de France et pourtant c'est un. C'était dur en Angleterre, c’est des choix et moi, je respecte les choix des entraîneurs. Je n'ai pas de problème avec ça.

Le Podcast des Légendes: Mais tu es quand même bouillonnant.

Olivier Dacourt: Je ne peux rien faire.

Le Podcast des Légendes: Paradoxalement, tu es quand même bouillant, tu sais que tu peux y aller quand même.

Olivier Dacourt: Oui, tu veux y aller, mais à un moment, ça ne dépend pas de ta volonté, ça dépend de toi dans la mesure où toi, tu dois être bon sur le terrain. Si tu n'es pas bon, OK, tu n'y vas pas. Si tu es bon moment, à un moment, ils vont ouvrir les yeux et ils vont te prendre.

Le Podcast des Légendes: Est-ce que tu reçois des présélections à ce moment-là ?

Olivier Dacourt: Oui, je reçois, mais ça ne veut rien dire, ça.

Olivier Dacourt: Ça ne veut rien dire, les présélections, tu les reçois. Mais bon, est-ce que ça t'engage en rien du tout. Mais moi, je n'ai pas de problème avec ça en fait, je ne suis pas, l'équipe de France, je l'ai, moi, je rencontre Arsenal. Bon, on leur botte le cul aux joueurs d'Arsenal, ils sont tous en équipe de France. Mais quand je joue contre eux, je n’ai rien à leur envier et en fait toute ma carrière.

Olivier Dacourt: J'ai un profond respect parce qu'en plus, c'est comme la famille, que ce soit Pat Vieira, Maké. Mais moi, dans mon esprit, je n'avais rien à leur envier. Après, c'est des choix de, c’est des choix de profil. Mais moi, je n'ai pas, quand je jouais contre eux, je ne baissais pas la tête.

Olivier Dacourt: Ouais, moi j'étais sans pitié avec eux, donc. Et en plus c'est mes amis.

Olivier Dacourt: Donc nous, parce que nous, on était en Espoirs, on a fait Les JO ensemble, on a une histoire commune. Quand moi j'étais plus jeune, Claude, il était, comme tu es Nantais, Guillaume, Claude, il était ailier droit, il ne jouait pas en milieu.

Le Podcast des Légendes: Ça n'a rien à voir avec son poste.

Olivier Dacourt: C'est moi qui jouais là. Donc, ça veut dire que moi quand même, j'étais quand même plus fort que lui au départ.

Olivier Dacourt: Lui, il s'est transformé et tout. Mais moi, au départ, il ne rentre pas dans. Je ne l'ai même pas à côté de moi, Il ne joue pas à côté de moi. J'ai Pat qui joue à côté de moi en équipe de France. Donc c'est pour ça qu'après il arrive. Et en plus il arrive à ce poste-là et il est extraordinaire.

Olivier Dacourt: Donc je n'ai pas de problème avec ça. Il est bon et je suis content pour lui. Après, on peut jouer ensemble, on peut jouer avec Pat, je n'ai pas de problème avec ça. Je ne suis pas, je ne me sens pas inférieur en tout cas.

Le Podcast des Légendes: Vu tes performances, il n’y avait vraiment aucune raison de l'être, ça, c'est certain. Et donc, est-ce que tu peux nous décrire, si tu t'en souviens, comment tu te, quand tu reçois ta première sélection où tu es ? Est-ce que c'est un soulagement ? Quelles sont tes sensations ?

Olivier Dacourt: Je suis content, mais en même temps c'est normal, il n'y a pas de. Ce n’est pas comme si ça vient de. Depuis le temps, ils ont mis du temps, à un moment, il faut qu'ils ouvrent les yeux, ce n’est pas possible,

Le Podcast des Légendes: Surtout que Lemerre te connaît, à cette époque-là. C'est Roger Lemerre qui était ton coach en militaire, donc il te connaît, il t'a vu jouer depuis des années.

Olivier Dacourt: Mais il me connaît. Ouais, mais il me connaît, mais il sait que j'ai un caractère particulier.

Le Podcast des Légendes: Alors c'est quoi ce caractère ?

Olivier Dacourt: Je suis chaud moi.

Le Podcast des Légendes: C’est quoi d'après toi la vision de Roger Lemerre sur ton caractère ?

Olivier Dacourt: La vision qu’il peut avoir. Déjà, il sait que je n'aime pas être remplaçant déjà.

Le Podcast des Légendes: Mais à part Candela, je veux dire, personne n’aimait être remplaçant en équipe de France.

Olivier Dacourt: Non, mais même, mais. Là on fait un faux procès à Vincent parce que Vincent, le joueur, les gens, ils ont une méconnaissance sur la, Candela à Rome.

Le Podcast des Légendes: Mais c’était un Dieu là-bas, ça, c’est certain.

Olivier Dacourt: Il y a Totti et il y a Candela, il est extraordinaire. Alors oui, il y a eu le truc où "I Will Survive" c'est lui, mais à côté de ça, sur le, sur le terrain c'est un super joueur et il doit être à la Coupe du monde, dix fois, dix fois parce que c'est un top player.

Olivier Dacourt: Vincent, il était extraordinaire à Rome, à Rome c'était dur, il y avait Totti et celui qui était juste à côté, l'apôtre le plus proche c'était Candela.

Le Podcast des Légendes: Et donc pour revenir là, Roger Lemerre il dit, bon, avec le caractère d'Olivier, si je le mets remplaçant, il va être chiant, il y a quoi d'autre ? Qu'est-ce qu'il pense de toi encore ?

Olivier Dacourt: Qu'est-ce qu'il pense de moi humainement ? Mais je suis un top mec, je suis un top mec, il ne peut pas dire autrement. Il ne peut pas dire autrement parce que je suis drôle, mais je suis un top mec. Donc lui, il le sait que je suis un top mec. Il sait que je vais apporter une ambiance particulière dans son équipe, mais ça il le sait, je racontais. Oui, moi je le savais en tout cas dans les clubs où je suis passé.

Olivier Dacourt: Je sais quand je partais, ça laissait un petit truc, parce que je suis dans la cohésion pour faire des conneries, j'étais le,

Le Podcast des Légendes: Tu es dans ?

Olivier Dacourt: J'étais très exigeant, je suis très professionnel et tout. Je suis très dur sur le terrain. Quand on arrivait sur le terrain, on ne rigole pas. En revanche, une fois que je sors du contexte, j'adore rigoler.

Olivier Dacourt: Moi, je ne fais que ça. J'adore chambrer en fait. Je ne fais que ça et j'excelle d'ailleurs.

Le Podcast des Légendes: Mais d'ailleurs c'est marrant parce que dans cette interview, tu ne chambres pas trop, à mon avis tu es plutôt un chambreur direct, c'est-à-dire que tu ne le fais pas à travers des interviews, des choses comme ça, tu chambres directement tes potes.

Le Podcast des Légendes: à part Domenech, je qu'on aura peut-être le temps d'en parler.

Le Podcast des Légendes: Mais tu avais bien chambré Domenech à l'époque, ce qui m'avait bien fait rire. Et puis je pense qu’il y a beaucoup de gens.

Olivier Dacourt: Qu’est-ce que j'avais dit ?

Le Podcast des Légendes: Alors, tu avais dit,

Olivier Dacourt: Qu’il n'a jamais rien gagné ?

Le Podcast des Légendes: Mais Mourinho tu lui as dit aussi qu'il avait,

Olivier Dacourt: Non, Mourinho ce n'est pas que j'ai dit, à Mourinho ce n'est pas ce que j'ai dit. À Mourinho., j'ai dit que lui, il ne pouvait pas comprendre, parce qu'il avait dit, que j'étais un assassin, parce que j'avais taclé Robben et tout. Et moi j'avais répondu que je n'avais pas le,

Le Podcast des Légendes: Pas de leçon ?

Olivier Dacourt: Je n’avais pas de leçon à recevoir d'un mec qui n'avait jamais joué au foot, donc c'était un super entraîneur.

Olivier Dacourt: En revanche, la frustration d'un joueur professionnel, il le sait, il ne le sait pas, il ne connaîtra jamais et il ne le saura jamais. Donc vaut mieux qu'il se concentre à entraîner parce qu'il est très bon. Sauf que moi, quand je dis ça en deux mille quatre, je ne pense pas que je vais le retrouver en deux mille huit.

Le Podcast des Légendes: C’est un peu le problème.

Olivier Dacourt: Voilà, j'ai perdu l'occasion de fermer ma bouche.

Olivier Dacourt: Mais pour le coup, là, on parle de Mourinho et bien, j'ai aimé travailler avec lui et pourtant il m'a fait la misère. Mais les entraînements étaient exceptionnels. En toute honnêteté, c'était fantastique. Mais moi, je pourrais raconter des histoires, j’ai une histoire avec lui.

Olivier Dacourt: Dans son bureau puisqu'il faisait, je lui dis, il me dit ouais, tu peux, le trente août, il me dit de trouver un club, je lui dis,

Le Podcast des Légendes: Ça c’est la première saison où tu viens, où il vient d'arriver ?

Olivier Dacourt: Quand il vient juste d'arriver, oui. Moi j'ai fait, on n'a fait que six mois ensemble, je lui dis, j'ai vu comment il avait fait,

Olivier Dacourt: Je lui dis, mais ça fait deux mois et demi que je sentais qu'il m'avait carré, mais il me dit ouais, je ne vais pas te mettre sur la Ligue des champions, tu peux te trouver un club, je dis, vous auriez pu me dire ça. Moi, j'ai fait les croisés six mois avant. J'avais une année de plus encore parce qu'il me restait,

Olivier Dacourt: Là j'arrivais en fin de contrat, et j'avais une année automatiquement que le club m'avait donnée. Et il me dit ça, et je lui dis coach, vous êtes quelqu'un de très intelligent et je sais très bien que je vais vous prouver que par mes entraînements, par mon attitude, que je suis meilleur que tous les autres, vous allez vous poser la question si vous faites le bon choix de ne pas mettre dans l'équipe.

Olivier Dacourt: Donc je me dis normalement, il va aimer ça.

Le Podcast des Légendes: Non

Olivier Dacourt: Et lui, il va voir les, et en fait, il va voir le club et il avait dit que je voulais, parce que j'avais dit que j'avais quatre enfants et que c'était compliqué, et cetera. Mais je lui ai dit juste, il y a un truc qui ne me manque jamais de respect en tant qu'homme, qui ne me manque pas de respect en tant qu’homme, c'est l'entraîneur.

Olivier Dacourt: Je respecte l'entraîneur, je respecte les décisions de l'entraîneur, mais j'ai trente-cinq ans. Si c'est pour m'emmener à tous les déplacements pour me mettre dans les tribunes, j'ai passé l'âge, donc il ne croit pas en moi ou il ne veut pas, j'accepte, il n'y a pas de problème, mais, qu’il ne me prenne pas pour un con.

Olivier Dacourt: Il m'a pris pour un con, parce qu’il ne m’a jamais emmené.

Le Podcast des Légendes: Et donc, c'est le petit speech.

Olivier Dacourt: Non, non, non

Le Podcast des Légendes: Je vais vous montrer que vous vous trompez. Ça ne l'a pas convaincu.

Olivier Dacourt: Si ça a marché pendant un mois parce que j'étais bon et parce que j'ai joué Rome et après on s'est pris la tête sur un truc et c'est ma bouche en fait. Moi, quand je vois de l'injustice,

Le Podcast des Légendes: Qu’est-ce que tu lui as dit pour que ça revrille ?

Olivier Dacourt: Parce que je lui avais dit que en fait, ce que je faisais, c'est que je notais toutes les conférences de presse qu’il faisait, tout ce qu'il faisait je, tout ce qu'il disait, je l'écrivais en fait, qu'il allait toujours protéger l'équipe.

Olivier Dacourt: Et en fait, il commençait toujours son interview et vous verrez, Il commence toujours par je suis responsable, je suis responsable, mais je ne vais pas apprendre un joueur qu'il ne faut pas relancer dans l'axe. Je ne vais pas faire ci, je ne vais pas faire ça, donc il commence par je suis responsable, mais comment vous voulez que, donc vous l'avez dit ouais, comme quoi, c'est un menteur en fait. Parce que,

Le Podcast des Légendes: C’est bizarre qu'il,

Olivier Dacourt: Non, parce qu'en fait, il avait,

Le Podcast des Légendes: Mais comment tu lui dis ça ? À quel moment tu lui dis, tu ne vas pas le voir ? Eh bien, By the way, vous êtes un menteur monsieur Mourinho.

Olivier Dacourt: Non, parce qu'on perd trois zéro à Bergame et moi je n’y suis pas à l'Atalanta. Il dit que le titre qu'on avait gagné, il dit un truc sur le titre comme quoi, c'est un titre de merde alors que nous, on était content d'avoir été champion. Il dit plein de choses, on avait perdu, on est en rond, mais on est au mois de janvier.

Le Podcast des Légendes: Tu n’as pas encore enclenché le mode turbo de fin d'année à ce moment-là ?

Le Podcast des Légendes: Tu commences ?

Olivier Dacourt: Non, je n'ai pas eu le temps là. Je n’ai pas eu le temps. Et là, je lui dis, je peux parler ? Parce qu'il avait massacré Maxwell, Maxwell vous connaissez forcement ?

Olivier Dacourt: C'est la personne la plus gentille que je connaisse, il est incroyable. Et en fait, le fait qu'il parle, il a dit ouais, comme quoi, comment voulez-vous que j'apprenne ?

Olivier Dacourt: C'est de ma faute. Mais comment voulez que j'apprenne un joueur de ne dégager là, là. Il les avait pourris. Ça passait à la télé, quand j'ai vu ça m'avait touché parce qu’il avait parlé de Samuel et de Maxwell et de Cordoba. Et là, ils sont là.

Olivier Dacourt: Et la ouais, je le demande, je lui dis, est-ce que je peux parler ? Il dit vas-y parce que c'est moi qui parlais quand il y avait des soucis. Et là je lui dis, mister, ce qu'on appelle l'entraîneur mister, lei è un bugiardo, ça veut dire monsieur, vous êtes un menteur.

Le Podcast des Légendes: Et ça, c'est devant les joueurs ou c’est genre dans son bureau ?

Olivier Dacourt: Il y a tout le monde.

Le Podcast des Légendes: Non

Olivier Dacourt: Il y a tous les joueurs, il y a tout le monde. Il y a tous les joueurs et je lui dis ouais, vous avez dit ça, et que c'était ça. Et à chaque fois qu'on perd, en fait, c'est. Et là,

Le Podcast des Légendes: Et là tu sors ton petit cahier, tu dis voilà telle date, vous avez dit cela ?

Olivier Dacourt: Il commence à me dire, je commence à dire tac, tac.

Olivier Dacourt: Et là, il dit non, je ne te veux pas. De toute façon, c'est l’euphorie, il veut. Il me dit ouais, de toute façon, il ne voulait pas et que j'étais bien. Je lui dis, ça ne changera rien que vous, vous êtes un menteur.

Olivier Dacourt: Que vous avez dit ça et en fait, ce n'est pas ça. Là, vous parliez hier en conférence de presse, c’est un manque de respect pour Maxwell et pour Cordoba.

Olivier Dacourt: Parce qu’ils ont des enfants et vous ne pouvez pas parler comme ça. Il dit non, je n'ai pas dit ça et là je regarde Ivan et je lui dis Ivan, tu as entendu comme moi, non ? Il n'a pas dit ça en plus, et en plus Pinocchio et devant tout le monde.

Le Podcast des Légendes: Incroyable.

Olivier Dacourt: Et là il explose. Et un jour après, deux jours après, je suis prêté à Fulham, mais je suis partie en fait.

Olivier Dacourt: Et quand je suis parti, ce qui était étrange, c'est qu'ils m'ont fait partir. Mais j'avais l'impression que j'étais à, j'étais resté à l'Inter parce que mon contrat, il n'avait pas bougé. J'avais des primes de Ligue des Champions. C'est comme si j'étais au club, mais

Le Podcast des Légendes: Mais que tu jouais pour quelqu'un d'autre.

Olivier Dacourt: Ouais, parce qu’ils voulaient, parce qu’eux, ils ne me voulaient pas et parce que je pense que j'étais un peu trop intelligent pour, c’est problématique. Alors que les entraînements, j'adorais les entraînements. Je pense sincèrement qu'on n'était parti sur une mauvaise base, parce que tout le monde me disait que je devais être un, le joueur que j'étais, il appréciait les joueurs comme moi.

Olivier Dacourt: Et c'est quelqu'un. Je pense qu'avec du recul, je pense que j'aurais pu le suivre dans tous ces clubs si je l'avais connu au début, il m’aura emmené partout. Mais ça ne s'est pas passé de cette manière. Et si je devais le rencontrer avec du recul, c'est quelqu'un que j'aime. Ce n’est pas un méchant en fait, il est là pour gagner et,

Olivier Dacourt: Et même en termes d'entraîneur, là c'est plus compliqué avec les nouvelles générations. Mais en termes de motivation, et cetera, c’est le meilleur. Il est extraordinaire. Moi, je n'ai pas de problème. En fait, pendant ma carrière, je pouvais être conflictuel, mais j'avais un profond respect pour la hiérarchie. L’entraîneur, c'est l'entraîneur, le travail, c'est le travail. Après, en dehors, si on n'a pas d'affinité, on n'a pas d'affinité, mais je veux être jugé sur mes qualités. Et si, par exemple, on ne me fait pas jouer pour d'autres motifs qui sont le football, là, ça me dérange.

Le Podcast des Légendes: Et donc juste avant Mourinho, tu t'es entraîné avec Capello.

Olivier Dacourt: Fantastique.

Le Podcast des Légendes: Justement, paraît-il que Capello, il t’a suffi d'un entraînement pour le mettre dans ta poche ?

Olivier Dacourt: Non, je ne l'ai pas mis dans ma poche. Mais en tout cas, je suis arrivé, ça faisait deux mois que je n'avais pas joué. Il m'a fait confiance tout de suite parce que normalement, moi, j'aurais dû aller à la Juve, déjà. J'avais signé à la Juve. Six mois avant j'aurais dû aller à la Juve et Edgard Davids devait aller à Rome. Et le fait qu’Edgar ne part pas à Rome. Qu’est-ce qu’ils ont fait Rome ? Rome, ils m'ont récupérée. Ça, c’est la petite histoire.

Olivier Dacourt: Mais non Capello, Capello, il regardait. Moi, ce que j'aime c'est que les, moi j’aime un entraîneur qui n’a pas de, qui a des cojones, qui ne regarde pas, qui traite exactement le petit jeune comme le, c'est la même chose.

Olivier Dacourt: Si le joueur d'expérience, il ne se comporte pas bien, il n'a pas la bonne attitude, et bien qu'il le reprenne, qu'il le reprenne de volée, il doit le reprendre de volée au même titre que le petit jeune. Le petit jeune encore plus parce que le petit jeune doit apprendre son métier et Capello regardait, il ne regardait personne. Quand il avait un truc à dire, il le disait.

Olivier Dacourt: Peu importe qui il avait devant lui et ça j'appréciais beaucoup. Les entraînements étaient moins bien, les entraînements n'étaient pas terribles. Moi, en termes de gestion de l'ego, il était fort, mais le plus fort ce n’était pas lui, en termes des ego c'est Mancini.

Le Podcast des Légendes: D'accord.

Olivier Dacourt: Mancini c'est, en termes d'ego parce que gérer une équipe comme il a géré à l'Inter de Milan, ce n’était pas facile.

Le Podcast des Légendes: Alors c'est quoi ? C'était quoi sa technique justement ?

Olivier Dacourt: Je ne sais pas. En tout cas, juste la première année en attaque, il avait Ibrahimovic, Adriano, Crespo, Cruz, Recoba, Figo, Solari et il n'y en a que deux qui pouvaient jouer.

Le Podcast des Légendes: Bien sûr.

Olivier Dacourt: Donc là en termes de gestion, et après il y a ceux au milieu, derrière, ce n'était pas facile et lui, il n'avait pas d'état d'âme en fait.

Olivier Dacourt: Ça pouvait être conflictuel, mais, en termes d'ego, ouais, ce n’était pas facile. Mais encore une fois, que ça soit Capello, Mancini, Mourinho, même Spalletti avec un petit peu plus de, ils étaient préparés en fait. Ils sont prêts à, ils se sont préparés. Et à l'inverse de peut-être en France, en Italie, l'entraîneur, il a du poids.

Le Podcast des Légendes: Tu as l’air d’être un fan des entraîneurs italiens en revanche, depuis ta,

Olivier Dacourt: Non parce qu’en France, dès qu'il y a un problème, l'entraîneur, s'il y a un problème, le joueur, il appelle le président.

Olivier Dacourt: Mais ça a été le cas aussi, je l'ai fait, donc. Dès qu'il y a un problème, il appelle le président directement. Il veut partir. Je vous ai raconté ce qui s'était passé pour, c’est un autre motif, mais, c'est le cas, c'était le cas. Alors qu’en Italie, l'entraîneur, il ne se pose pas la question de savoir si tu es heureux, ou pas heureux, il compose ses dix-huit joueurs.

Olivier Dacourt: Si tu n'es pas dedans, allez. Il ne se pose pas la question de savoir tes états d'âme. Et en Angleterre, c'est exactement la même chose, à l'étranger, tu es salarié, ton travail, tu es dans le groupe, tu es dans le groupe, tu n’es pas dans le groupe,

Le Podcast des Légendes: Donc il y a moins de passe-droit en fait.

Olivier Dacourt: Il n'y a pas de passe-droit et en plus le président en Angleterre, tu ne vois pas, tu ne le connais pas. Donc, il y a, le manager c'est l'entraîneur, c'est le manager qui décide de tout. Tu as un problème, tu vas voir le manager.

Olivier Dacourt: Del Piero, c'est la Juve. Del Piero, à un moment ils lui ont dit, tu ne peux plus jouer, allez au revoir. Puis récemment Ramos à Madrid,

Le Podcast des Légendes: Ronaldo, quand ils l’ont envoyé à la Juve, oui.

Olivier Dacourt: C'est peut-être, mais peut-être le meilleur défenseur de l'histoire des vingt dernières années dans le monde, quand il était carbo, ils lui ont dit écoutes, c'est terminé.

Le Podcast des Légendes: Casillas ou, c'était la même chose.

Olivier Dacourt: Casillas ou,

Le Podcast des Légendes: Raul,

Le Podcast des Légendes: Raul aussi.

Le Podcast des Légendes: Si ça ne te dérange pas qu'on parle de ton de ton passage en équipe de France. Donc tu arrives pour la Coupe des Confédérations en deux mille un, c'était le bon moment. Tu remportes la coupe des Conf,

Le Podcast des Légendes: Alors moi, dans mes souvenirs, la période quatre-vingt-dix-huit, deux mille deux, c'est l'équipe, ou même deux mille quatre, c'est quand même la meilleure équipe de France de l'histoire.

Olivier Dacourt: Non, moi c'est extraordinaire. À l'entraînement, c'est fantastique, en termes de jeu et tout. Et pour le coup c'est vraiment une déception et c'est un vrai regret. C’est un regret parce qu'on avait une équipe de malades, la période deux mille un, deux mille quatre, c'est costaud. Deux mille deux par exemple, il y a Titi, meilleur buteur de Premier League, David, meilleur

Olivier Dacourt: buteur de série A, Djibril meilleur buteur de, Il y a Z Z et il y a Maké, je trouve qu’il y a une équipe de,

Le Podcast des Légendes: De tueurs.

Olivier Dacourt: De malades, de tueurs à gages. Et finalement ça se passe, ça ne se passe pas bien,

Le Podcast des Légendes: Alors justement toi tu fais une super Coupe des Conf et tu joues toujours bien, mais tu n'es pas appelé pour deux mille deux.

Olivier Dacourt: Non, parce que je me blesse moi.

Le Podcast des Légendes: Ouais donc, là tu pensais que tu irais, sans blessure tu y allais ?

Olivier Dacourt: Oui, oui. Je pense que oui, je pense que j'ai une bonne chance d'y aller, oui. Ouais, parce que j'ai le sélectionneur au téléphone.

Le Podcast des Légendes: D'accord,

Olivier Dacourt: Parce que moi je fais partie de, parce que je suis suivi, ce n'est plus le, ce n'est pas le même rapport que j'ai avant, je n’ai pas le même rapport.

Olivier Dacourt: Mais non, parce qu'après derrière je reviens pour la, je reviens en deux mille trois.

Le Podcast des Légendes: Oui

Le Podcast des Légendes: Juste derrière tu reviens en fait.

Le Podcast des Légendes: Coupe des Conf, ouais. Tu pars à l’Euro ensuite.

Olivier Dacourt: Oui, je gagne la Coupe des Conf, après on fait l'Euro. Et après il se passe un truc, c'est que j'avais tellement attendu le, j'avais tellement, tellement attendu qu’en fait, il y a une hiérarchie. Il y avait la hiérarchie en équipe de France, et quand Raymond arrive, il veut faire,

Olivier Dacourt: Il va enlever tous les vieux.

Le Podcast des Légendes: C’est pour ça que je disais, et c'est pour ça que je te posais la question avant, tu n’avais pas peur qu'à un moment donné ton train passe, parce que dans la hiérarchie, bon, ils éclatent toute la hiérarchie. Tu étais déjà à la hiérarchie du passé quoi.

Olivier Dacourt: Quand il arrive, lui c’est ce qu’il veut faire.

Le Podcast des Légendes: Ouais

Olivier Dacourt: Parce qu’il prend plein, plein, plein de jeunes. Il a oublié plein de jeunes. Il prend plein de jeunes et tous ceux qui ont participé à l'Euro, il ne veut pas nous revoir.

Le Podcast des Légendes: Oui.

Olivier Dacourt: Ce qui se passe, c'est qu'en deux mille quatre, pour, avant l'Irlande et Chypre. Mais il a besoin de moi, donc il me rappelle et moi, je suis meilleur joueur des deux matchs. Donc derrière ça, il n'a pas d'autre choix. Et en deux mille cinq, je crois que c’est en février, on joue la Suède et moi j'ai attendu. J'étais là, pendant les deux derniers matchs, tu avais besoin de moi, j'étais là et,

Olivier Dacourt: Et là on joue la Suède, tu me mets remplaçant et tu fais jouer Pedretti et je ne rentre pas. On est parti deux semaines en équipe de France et je ne suis pas rentré. Et en fait, je le prends comme un affront en fait. J'aime beaucoup Benoît, mais je ne suis pas le remplaçant de Benoît Pedretti.

Le Podcast des Légendes: Et que tu es fidèle à ce que tu dis sur les hiérarchies ?

Olivier Dacourt: Non, parce que Makélélé, Zidane et Thuram, ils ont arrêté avec, donc.

Le Podcast des Légendes: Mais c'est pour ça que tu es le prochain ? Celui qui est le naturel ?

Olivier Dacourt: Mais moi, je n'ai pas de problème. Et là il me fait ça, je lui dis attends, là c'est trop en fait, et je lui dis, si c'est pour me faire venir. Moi j'ai trente et un ans, si c'est pour me faire venir, ça fait deux semaines qu'on est partis, je n’ai pas joué une minute, je n'ai pas besoin de ça. Là, être le remplaçant de Pedretti. Tout le respect que j'ai et je ne devrais pas. J'ai dit ça va, ne m'appelez pas pour ça. Il ne m'a pas appelé.

Le Podcast des Légendes: Mais on a l'impression,

Le Podcast des Légendes: Dis-moi si je me trompe, on a l'impression que tu as, tu as, bon. Clairement un côté un peu grande-gueule, mais qui n'a aucun problème avec les conséquences. C’est, tu n'es pas le genre à dire c'est injuste ou quoi que ce soit. Tu prends tes actes, enfin tu, quelque chose te déplaît, tu as une injustice, tu le dis, tu le dis haut et fort, tu vas le dire en face et ensuite tu assumes les conséquences ?

Olivier Dacourt: Mais j'assume, ma femme, si on l’écoutait et elle m'a dit, mais c’est à cause de ta grande gueule, je dis oui, mais je ne serai pas, je ne vais pas y arriver, je ne vais pas être mal après,

Le Podcast des Légendes: Ouais.

Olivier Dacourt: Je ne vais pas être la même personne au sein d'un effectif. Les gens, ils ne vont pas comprendre que je fasse la gueule.

Olivier Dacourt: Je ne fais pas la gueule. J'essaie de rester souriant, mais je ne peux pas. Et je me rappelle les mecs, ils me disent Dac, vas-y, viens. Viens pour la Coupe du monde et en fait, il me dit, oui, est-ce que tu peux venir, du style et ne pas jouer la Coupe du monde ? Si je viens, moi, je veux participer à la coupe du monde.

Le Podcast des Légendes: Alors c’est qui qui dit ça justement ? C'est d'autres cadres de l'équipe ou c’est l'intendant de l'équipe de France ?

Olivier Dacourt: Non, non. Là, c'est l'entraîneur de l'équipe de France à l'époque qui vient et qui te,

Olivier Dacourt: Ce n'était pas lui particulièrement, c’était Manco qui vient et tout, il vient me voir. On joue la Fiorentina, pas joué en équipe de France. Je viens à la Coupe du monde, je ne joue pas.

Olivier Dacourt: Mais non, je ne viens pas.

Le Podcast des Légendes: Donc si maintenant, imaginons si la France avait gagné en deux mille six et que tu avais joué zéro minute, tu aurais été techniquement champion du monde, ça, tu aurais préféré ne pas y être ?

Olivier Dacourt: Oui, je suis, non, non, je suis content parce que moi, même en quatre-vingt-dix-huit, je ne fais pas partie. Je l'ai vu, je l'ai fait dans mon doc, j'y suis. Je suis peint en bleu, blanc, rouge. Je suis comme un fou, je ne sais pas si vous avez vu Papa, mon doc, Papa.

Le Podcast des Légendes: Si.

Olivier Dacourt: Et en fait, moi, je suis un supporter de,

Le Podcast des Légendes: Oui,

Olivier Dacourt: Un supporter inconditionnel de l'équipe de France. J'aime mon pays. J'aime, j'aime cette, j'aime ce maillot, je le kiffe. Donc non, je suis supporteur. En revanche, je suis supporteur si je ne joue pas, mais je ne vais pas arriver, ou je n'ai pas joué une minute. Et oui, je suis content parce que l'équipe de France a gagné la Coupe du monde.

Olivier Dacourt: Mais je ne vais pas me sentir. OK, je suis champion du monde, je n'ai pas joué une minute, non, ça OK. Dans les livres, je suis champion du monde. Mais dans les faits, j’ai fait quoi ?

Le Podcast des Légendes: Non.

Olivier Dacourt: Je n’ai pas joué, je ne suis pas champion du monde, je n'ai pas joué.

Le Podcast des Légendes: D'accord.

Le Podcast des Légendes: Est-ce qu’à ce moment-là, tu as trente et un ou trente-deux ans, parce que c'est aussi l'âge.

Olivier Dacourt: Il y a l'âge qui fait ça, il y a l'âge qui fait et après c'est de participer, oui. Tu participes à une coupe du monde, mais, tu ne joues pas. Donc ça crée plus de frustration qu'autre chose.

Le Podcast des Légendes: Et là, c'était quoi ? C'est,

Olivier Dacourt: Mais c’est Vikash Dhorassoo qui avait fait son film. Il est venu, il a fait, il était cinéaste, il faisait un documentaire au sein de, non, moi je,

Olivier Dacourt: Moi je viens, c'est pour jouer. Je ne viens pas faire un documentaire.

Le Podcast des Légendes: Dont tu ne te disais pas,

Olivier Dacourt: Non, non, moi je vais à la Coupe du monde, je veux jouer.

Olivier Dacourt: Alors après qu'il parte avec Vieira et avec Makélélé comme titulaires,

Olivier Dacourt: Il part avec eux et après on verra.

Le Podcast des Légendes: Oui, mais c'est ça,

Le Podcast des Légendes: C’est ça que j’allais dire, ouais. Donc, tu ne te dis pas, il y a quand même peut-être moyen qu'un joueur se blesse et que ma chance va venir, toi, tu pensais que Domenech t’emmenait juste pour,

Olivier Dacourt: Non, mais c'est toujours une, c'est toujours une question de savoir comment tu, c’est comment. Moi tu me dis, ouais, on va commencer avec lui, après, on va voir l'accomplir, il n'y a pas de problème. Si tu me dis que tu ne joues pas, tu ne viens pas.

Le Podcast des Légendes: Ouais.

Olivier Dacourt: Je ne viens pas.

Le Podcast des Légendes: Alors pourquoi à ton avis Domenech, alors que tu étais clairement l'un des meilleurs milieux défensifs. Clairement avec une super expérience, il n'y a pas autant de, il n'y avait pas beaucoup de joueurs qui avait du succès en Italie et en Angleterre. Pourquoi Domenech à ton avis ?

Olivier Dacourt: Parce que dans la gestion, parce que dans la gestion, c'est toujours plus facile de, mais Giuly qui fait la Ligue des champions, qui fait la finale de Ligue des champions avec Barcelone, pourquoi il n’y va pas ? Robert Pirès qui est extraordinaire avec Arsenal.

Olivier Dacourt: Pourquoi il n’y va pas ? Philippe Mexès qui est à Rome, qui est fantastique avec Rome, pourquoi il n’y va pas ? Et après, sans manquer de, après il y a des joueurs qui ont été sur la liste, il n'y a pas photo, mais beaucoup diront que quand on fait une liste de, une liste de Coupe du monde, il faut que les gens vivent ensemble.

Olivier Dacourt: Et c'est plus facile de gérer des joueurs qui sont des joueurs moyens auxquels et on va peut-être, ils ne vont peut-être pas jouer, ils ne vont rien dire, que des joueurs qui ont l'habitude de jouer et ça va être plus difficile à gérer. Parce que tu restes cinq semaines et après je sais que moi, si je n'avais pas joué, il ne m'avait pas fait jouer, moi je sens et je le sais que mon attitude, elle aurait été dans le, dans l'effectif. À l'entraînement, j'aurais commencé à mettre des, j'aurais commencé à envoyer du bois, je le sais.

Le Podcast des Légendes: Ouais, tu aurais joué dur.

Olivier Dacourt: Non, pas joué dur. Mais, la frustration après, tu peux l'exprimer de, il y a les joueurs, ça ne les dérange pas d'être remplaçant, mais c'est encore le discours. C'est une question de discours. Si tu sais que quand on te prend dans un groupe, moi, j'aimerais entendre tout le monde, tout le monde, même le remplaçant, il va être décisif.

Olivier Dacourt: Il aura, il va apporter quelque chose. C'est dans le discours, c'est ce qu'on emmène. C'est ce que l'entraîneur dit aux joueurs.

Le Podcast des Légendes: Déjà

Olivier Dacourt: Mais si déjà d'entrée

Le Podcast des Légendes: Ta femme ne t’a pas déglingué quand tu lui as dit ça ? Elle ne t'a pas dit, mais, qu'est-ce que t'a dit ta femme quand tu lui apprends que te dit, est-ce que tu peux venir s'il te plaît ?

Olivier Dacourt: Non, non, il ne me dit pas ça comme ça, mais ça, c’est des sous-entendus.

Le Podcast des Légendes: Oui

Olivier Dacourt: Est-ce que tu viens et tout, et je lui dis, mais vous vous rendez compte ? Je n'ai pas de poste, tu vois, je lui dis, moi, tu peux l'exprimer, tu pars avec ton équipe, mais tu ne peux pas dire à quelqu'un que tu ne joueras pas.

Le Podcast des Légendes: Ouais

Olivier Dacourt: Ce n’est pas possible.

Le Podcast des Légendes: Quand tu as dit non ? Comment a réagi ta famille quand tu leur dis ouais, il me fait chier, ou alors tu ne leur dit pas peut-être.

Olivier Dacourt: Non, parce que, non, je ne le dis pas parce qu'il y a la déception.

Le Podcast des Légendes: Ouais.

Olivier Dacourt: Parce que je me dis quand même qu’inconsciemment, je me dis quand même qu'il va me prendre.

Le Podcast des Légendes: C'est très bien.

Olivier Dacourt: Là, je me dis, je me dis qu’il n’est pas fou, il va me prendre.

Olivier Dacourt: Après il ne me prend pas, mais il n'a pas pris sur les trucs parce que j'ai eu quelques anciens qui m'avaient appelé pour me dire ça va Dac, arrêtes de faire la gueule et tout, vas-y viens. Mais je ne veux pas venir pour,

Le Podcast des Légendes: Ouais.

Olivier Dacourt: Ce n’est pas moi. Moi, je sais que je ne pourrais pas vous parler comme ça. J'ai assumé les conséquences, je n'ai pas fait la Coupe du monde, en revanche, quand j'arrive en deux mille six à l'Inter de Milan, l'effectif, il est pléthorique et j'ai été le meilleur joueur de l'année.

Olivier Dacourt: J'étais joueur de l'année à l'Inter. Donc, ça montre quoi ? Que j'ai pu peut-être me préparer, je n’ai pas, j'ai malheureusement, je ne fais pas la Coupe du monde. En attendant, je fais beaucoup de matchs. Ça faisait dix-sept ans que l'Inter n'avait pas gagné le titre. Et, j'étais considéré comme le meilleur joueur de la saison à l'Inter cette année-là.

Olivier Dacourt: Donc je me dis OK, je n’ai pas fait la Coupe du monde, mais quelque part, ça m'a préparé pour arriver dans un effectif où personne ne me voyait m'imposer comme ça. Je l'ai pris comme ça en fait, je me je me suis consolé, ouais, je me suis consolé avec ça, mais, c'est sûr qu'au fond de moi oui.

Olivier Dacourt: Avec du recul, putain, il y a plein de choses que je n'aurais pas faites. Mais en même temps, je me dis putain, si je ne les avais pas faits, ce n’est pas moi.

Le Podcast des Légendes: Alors par contre deux mille quatre tu es dans l'effectif, tu joues d'ailleurs pas mal de matchs. Tu joues la dernière minute du match France, Angleterre, ce match de cinglés avec les deux buts dans les arrêts de jeu, de Zidane. À ton avis est-ce qu'il a manqué,  est-ce que, alors la France perd pour ceux qui ont oublié, la France perd en quart de finale contre la Grèce.

Le Podcast des Légendes: Tu joues, je crois que tu joues tout le match et c'est quand même une grosse surprise.

Olivier Dacourt: Oui.

Le Podcast des Légendes: C’était quand même une grosse surprise. On s'était dit que le, l'accident en deux mille deux n'allait pas recommencer, ce premier match contre l'Angleterre, énorme. Ensuite, bon, match nul, contre la Croatie où là, on se pose un peu de question. Est-ce que tu penses que c'est Santini qui annonce son départ avant le début de, avant la compétition ?

Olivier Dacourt: Ouais, ça, ça chamboule tout. Mais par exemple, moi j'aime, moi juste avant la compétition en fait, je me pète le genou. Donc je dois, le premier entraînement que j'ai participé pendant l'Euro, c'était juste la veille de France-Angleterre.

Le Podcast des Légendes: D'accord.

Olivier Dacourt: Puis il m'a emmené à l'Euro et j'avais eu un problème au genou. Et pour lui, en toute honnêteté, j'aurais tout tué, parce qu'il avait confiance en moi depuis qu'il avait pris la sélection, il me faisait jouer. Donc, et après, quand il annonce qu'il part à Tottenham, ce n’est pas la même parce qu'on sait que de toute façon, c’est terminé. Dès que la compétition, elle sera terminée, ce n'est plus pareil, même les choix.

Olivier Dacourt: Les mecs ne vont plus être dedans, ils ne sont plus dedans, tu le sens, tu sens que ce n’est plus pareil. Il y a un truc qui s'est passé, oui.

Le Podcast des Légendes: Et enfin, ça paraît quand même incroyable de se dire de,

Olivier Dacourt: Mais en même temps, on se dit que le Portugal, qui était pays hôte, se sont fait taper, match d'ouverture et ils se sont fait taper en finale contre ma Grèce.

Le Podcast des Légendes: Non la Grèce avait une équipe, ils ont, ils avaient une stratégie incroyable. Ils ont, ils ont eu bien, ils ont très bien joué le coup.

Olivier Dacourt: Ils avaient une équipe de. Non parce que, non, ils avaient, non parce que non. Moi, j'ai Traïanos Déllas qui est avec moi à Rome. C’est le défenseur, le Grand, c'est le libero de l'équipe de Grèce. Et nous, on l'avait chambré avec Tommasi et Cassano. On lui avait dit, on lui dit, Traïanos, je crois que le Championnat d'Europe, ça finissait le vingt-trois. Le troisième je lui dis, mais toi tu as pris ton billet déjà le vingt-quatre.

Le Podcast des Légendes: Quoi ?

Olivier Dacourt: Tu vas où après ?

Le Podcast des Légendes: Il a dû,

Le Podcast des Légendes: Il prend ses vacances.

Olivier Dacourt: Je me,

Le Podcast des Légendes: Il a dû se rappeler de cette déclaration dans le vestiaire, je pense.

Olivier Dacourt: Et après coup en fait je m'en rappelle. Je suis à l'antidoping avec Charistéas et qui je vois ? Traïanos qui arrive parce que c'était mon ami. C'étaient mes potes.

Le Podcast des Légendes: Ouais.

Olivier Dacourt: C'était vraiment mon pote. Il arrive, il prend le téléphone et il fait semblant d'appeler une agence de voyages.

Le Podcast des Légendes: Ouais.

Olivier Dacourt: Et il dit, bon, tu as trouvé un vol ? J'avais envie de pleurer. Et après ça, pour la petite anecdote, je n'ai plus jamais mangé un Grec,

Le Podcast des Légendes: D’accord.

Olivier Dacourt: Jamais. J'adorais quand j'étais plus jeune les Grecs.

Le Podcast des Légendes: Ouais.

Le Podcast des Légendes: Ouais, bien sûr les kebabs oui.

Olivier Dacourt: Les sandwichs, les Grecs, comme les kebabs oui.

Le Podcast des Légendes: Ouais.

Olivier Dacourt: Je n’en ai plus jamais mangé un, quand j'en vois un, j'ai envie de vomir.

Le Podcast des Légendes: Mais pourtant tu manges encore des crêpes ?

Olivier Dacourt: Ouais, mais ça, ça me dérange pas, c'est mon côté breton, mon père,

Le Podcast des Légendes: Ouais, pourtant Domenech normalement ça doit couper tout le sifflet de la crêpe, mais bon,

Olivier Dacourt: Ouais, mais le problème c’est Raymond, Raymond c'est un personnage, parce que si on prend Raymond, en dehors du foot, c'est un top mec. C'est un mec, ce n'est pas un mauvais mec. Mais le problème, c'est qu'il avait connu tous les joueurs qu'il a eu. Il les a connus jeunes, mais nous, on t'a connu, on commençait à peine, on n’est plus les mêmes mecs que tu as connu à qui tu faisais peur. Quand on était plus jeunes, quand on avait dix-huit, dix-neuf, vingt ans, tu pouvais nous faire peur. Maintenant, on a tous gagné de l’oseille, on a gagné des titres. Regardes, ce n'est plus pareil, ce n'est plus la même, les protège-tibias à l'entraînement, tu es gentil, mais on ne met pas de protège-tibias. Et en fait c'était des règles, les protège-tibias à l'entraînement. On est tous professionnels et c'est pour ça que c'était très compliqué avec les joueurs, avec tous les joueurs d'expérience. C'était super dur, ça a été dur dans la gestion. C’était dur parce qu'il nous avait connus, il nous avait connus il y a dix ans ou douze ans.

Le Podcast des Légendes: Et il vous gérait de la même manière qu’il y a douze ans quoi.

Olivier Dacourt: il voulait, il voulait nous gérer de la même manière.

Le Podcast des Légendes: Oui

Olivier Dacourt: Mais bon, il ne pouvait plus nous gérer et de la même manière.

Le Podcast des Légendes: Est-ce que tu penses, la France arrive en finale malgré Domenech du coup ?

Olivier Dacourt: Vous n’allez pas me dire ce que.

Le Podcast des Légendes: On n'a rien dit.

Olivier Dacourt: Moi je, moi je n'y étais pas donc je ne peux pas le dire.

Le Podcast des Légendes: Ouais.

Le Podcast des Légendes: Voilà ouais, bien joué.

Olivier Dacourt: Et je ne peux pas le dire. Mais, il paraît,

Le Podcast des Légendes: C’est quoi ?

Olivier Dacourt: Non, non, non, mais je pense qu'après, il y a suffisamment. Il y a des joueurs d'expérience et il y a des tops joueurs qui sont habitués aux grands matchs. Donc après, dans, pour l'avoir vécu, à un moment, quand on arrive sur le terrain, on met des choses en place, on s’organise nous, on fait des réunions dans des chambres. Ça m'est arrivé, on arrive. Ouais, OK l'entraîneur, il va nous dire ça, mais si on voit qu'on est en difficulté, entre nous, on change le, on change le truc.

Le Podcast des Légendes: ça, c'est souvent ce qui transparaît des matchs de la sélection où on a entendu beaucoup de joueurs dire, ouais, on s'organise un peu comme on veut, est-ce que c'est vrai en équipe de club ? Est-ce que ça t’est arrivé aussi ? En club, jamais fait.

Olivier Dacourt: Non, non, en club non, parce qu'en club la sélection, c'est par à-coup et c'est sur un tournoi. En club, c'est huit mois, ce n'est pas pareil. Non les coups d'État, ça n'existe pas en club.

Le Podcast des Légendes: Mais c’est ça.

Olivier Dacourt: Ça, c’est des coups d'État ça, non, ça n'existe pas,

Le Podcast des Légendes: Mais toi, ça t’est arrivé de temps en temps en sélection, de faire une ou deux et de se dire tu as un plan B quoi ?

Olivier Dacourt: Non, parce que, par exemple, moi je me rappelle. Non, mais même sur le terrain.

Le Podcast des Légendes: Oui bien sûr

Olivier Dacourt: Sur le terrain, il y a des, sur le terrain, on est, les premiers acteurs sont nous.

Le Podcast des Légendes: Oui.

Olivier Dacourt: Donc on voit qu'il y a des choses, des trucs. Après on en parle avec l'entraîneur et nous on le fait spontanément, instinctivement. Si on voit qu'on prend la foudre, et bien va-y replaces-toi là, viens là, donne un coup de main, c'est la gestion, parce qu'on on le vit. Mais sur le terrain, on est les premiers entraîneurs. Il y a certains joueurs qui sont, Thiago Motta, c’est un entraîneur sur le terrain, Cambiasso était. Moi, j'étais un peu comme ça en fait. Moi, souvent je me rappelle, c'était l'entraîneur de Leeds David O'Leary. Il avait dit, puis j'allais dire en anglais.

Olivier Dacourt: Mais comment c'est possible, J'ai recruté le seul, le seul milieu défensif black. Tous les Français sont grands puisqu'il pensait à Pat Viera, il pensait à, ils sont grands, ils sont costauds et tout, ils prennent tous les ballons de la tête. Tu ne prends pas un ballon de la tête ? Moi, je lui dis ouais, mais ma tête, elle me sert à penser pour les dix autres. Donc je ne prends pas le ballon de la tête.

Le Podcast des Légendes: Oui

Olivier Dacourt: Mais c'est pour dire que Didier Deschamps était un, sur le terrain déjà c'est un entraîneur et il y en a plein en fait, Guardiola aussi réfléchissait sur le terrain et à un moment, souvent les milieux défensifs, les milieux sont les relais de l'entraîneur.

Le Podcast des Légendes: En grandissant, c'était quoi pour toi le joueur que tu rêvais d'être ?

Olivier Dacourt: Moi, j'étais un mixte parce que j'adorais Guardiola, j'aimais beaucoup Guardiola avec le ballon à l'époque du grand Barça, la dream team. Et en même temps Diego. J'ai adoré Diego, donc, c'était un mélange de Guardiola et en même temps j'aimais donc Paul Ince, donc.

Le Podcast des Légendes: C'est un mutant.

Olivier Dacourt: En même temps, j’aimais soulever, En même temps, j'ai adoré jouer en une touche et si je pouvais mettre un petit pont,

Le Podcast des Légendes: Pourquoi pas,

Olivier Dacourt: Je mettais un petit pont, oui.

Olivier Dacourt: Mais avec du recul en tout cas, moi je suis content de ce que j'ai fait. Après, on se dit toujours que putain, on pouvait faire mieux. Mais,

Le Podcast des Légendes: Ou faire pire. On peut faire pire aussi.

Olivier Dacourt: Ouais et pire aussi et surtout moi, j'ai joué, partout où j'ai été, j’ai joué donc.

Olivier Dacourt: Je n’étais pas remplaçant, j'ai joué partout, dans tous les clubs en tout cas, en club j'ai joué partout.

Le Podcast des Légendes: Je ne vois pas d'autres joueurs à part toi ayant été formé au Racing, qui a eu une aussi belle carrière.

Olivier Dacourt: à Strasbourg ? Non, non, personne.

Le Podcast des Légendes: Il a eu une sélection, Ismaël, il n’était pas sélectionné.

Le Podcast des Légendes: Martin Djetou n’était pas loin, mais malheureusement.

Olivier Dacourt: Ouais il y a Valé, mais il n’a pas eu de sélection Valé. Non, à Strasbourg, non, non, non, non. C'est pour ça qu'il m'avait, je crois qu'il avait, il m'avait élu dans les cinq plus grands joueurs de l'histoire du club.

Le Podcast des Légendes: Pas mal.

Olivier Dacourt: Parce que moi, suis formé à Strasbourg et ça, c'est la différence, c'est qu'il y a des joueurs, Mostovoï, Leboeuf, ils sont venus.

Le Podcast des Légendes: Djorkaeff aussi ouais.

Olivier Dacourt: Ouais, Youri, ils n’ont pas été formés à Strasbourg. Moi, je suis un pur produit du, non, maintenant, je pense qu'il y a des joueurs qui ont fait de belles choses. Kevin Gameiro, c'est bien, il a fait une super carrière. Il est formé à Strasbourg, qui est Schneiderlin aussi.

Le Podcast des Légendes: Oui.

Le Podcast des Légendes: Peguy Luyindula aussi, je crois qu'il, enfin il venait de Niort,

Le Podcast des Légendes: Oui.

Le Podcast des Légendes: Je ne sais pas s'il a été formé à Strasbourg, mais il était venu de Niort,

Olivier Dacourt: Peguy il fait Niort, ouais, Peguy, Habib Beye, ils font Niort, ils font Paris et ils arrivent tard. Mais quelqu'un qui, moi je suis arrivé, j'avais douze ans, treize ans.

Le Podcast des Légendes: Après, il y a les frères Cobos, mais ils ont moins bien marché quoi.

Olivier Dacourt: Ouais, après il n’y a pas l'équipe nationale.

Le Podcast des Légendes: Ouais.

Olivier Dacourt: C’était un peu compliqué

Le Podcast des Légendes: José n’était pas en équipe nationale, José Cobos ?

Le Podcast des Légendes: Non.

Olivier Dacourt: Non, il n'y a pas de sélection.

Le Podcast des Légendes: Ton plus grand match en équipe de France. Puisque tu as fait partie du, de ce match où la France a pulvérisé l'Allemagne, en Allemagne, trois zéro.

Olivier Dacourt: Oui, extraordinaire.

Le Podcast des Légendes: Pour nous, notre génération, on a été humiliés par les Allemands pendant des décennies, ça a dû être incroyable.

Olivier Dacourt: Ouais, parce que surtout que nous on avait Willy et on avait Liza. Et en fait, ils étaient en Allemagne et les Allemands, ils étaient persuadés qu'ils allaient nous tordre avec Ballack et tout. Et dans les journaux et tout, Bild et tout, ils avaient parlé en fait, les mecs, ils avaient parlé. Et quand on était venus, ça avait été un récital, on les avait massacrés.

Le Podcast des Légendes: L’un des matchs les plus maîtrisés de l'équipe de France. C'était juste incroyable.

Olivier Dacourt: C'était incroyable et c'était ça ce, c'est pour ça que, quand on est arrivés de la déception de l'euro ou, ça a été un problème ça parce qu'on pensait qu'on allait faire de grandes choses, même avant, puisque je m'étais blessé avant. Mais même en deux mille un, deux mille trois, on pense qu'on est,

Olivier Dacourt: On est tellement costaud, même en, même pendant les éliminatoires, on se dit qu'on, il n’y a rien qui peut nous arriver. Mais c'est comme ça, c'est le football.

Le Podcast des Légendes: Pour moi, j’ai une question qui retourne. Celle que Michel posait auparavant, est-ce que toi tu penses que tu as inspiré d'autres, des joueurs ?

Olivier Dacourt: Inspiré, je ne sais pas en tout cas, inspiré, il y en a qui m'ont dit ça.

Le Podcast des Légendes: Oui

Olivier Dacourt: Il y en a plein qui, j'avais lu ouais, moi je voudrais faire comme un tel, comme un tel, comme un tel. Oui, je ne sais pas si j'ai pu inspirer, en tout cas je ne sais pas si j'ai inspiré, mais j'ai montré la voie.

Le Podcast des Légendes: Alors à qui ?

Olivier Dacourt: Non, non, à des joueurs par exemple. Je me rappelle Vainqueur, quand il est arrivé à Rome, c’est ce qu’il avait dit.

Le Podcast des Légendes: Oui

Olivier Dacourt: William Vainqueur, qui était à Nantes.

Le Podcast des Légendes: Bien sûr.

Olivier Dacourt: Lui avait dit ça, de mémoire, je me souviens et pourtant on n'a pas le même jeu. Je sais que Yohan Cabaye, quand il était à Lille, par exemple, lui, il avait dit que moi, j'étais un des joueurs, son joueur préféré.

Olivier Dacourt: Mais il y en a plein qui ont dit ça. Mais je ne sais pas en fait, parce que je, parce que chacun, on est tous différents et c'est de s'inspirer des autres, mais être soi-même en fait.

Le Podcast des Légendes: Merci, Olivier, pour cet échange passionnant. On aurait pu vraiment discuter pendant des heures. Merci de cette générosité. On se retrouve la semaine prochaine pour un nouvel épisode du Podcast des Légendes, merci de votre fidélité.

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